Vous
trouverez beaucoup plus de pistes dans cette brochure.
Beaucoup plus que dans cette page.
Vous pouvez la commander à l'ICEM ou vous renseigner
auprès du groupe local.
![]() Là encore, il n'y a pas de
recette miracle, l"imagination et la créativité sont au
pouvoir. Comme toutes les techniques Freinet, c'est à vous de
prendre connaissance de ce qui se fait ailleurs pour l'adapter
librement à vos besoins, vos envies.
Un tout petit peu d'histoire ![]() En introduisant
l'imprimerie à l'école Célestin Freinet a pu
imprimer les textes de ses élèves et ainsi les motiver
à écrire, leur redonner confiance en eux. Les petits
livrets créés par la
classe et imprimés sur des vieux bulletins de vote (entre
autres) sont vendus aux habitants du village.
L'écrit a maintenant un sens, un sens social. Les élèves y trouvent une certaine reconnaissance de la part du maître, bien sûr, mais aussi de la part du village. Cette liberation de l'écrit servivra de prétexte à l'extrême droite locale qui à force d'agitations réussira à faire déplacer Freinet. ![]() |
Le
journal scolaire est une technique classique sinon historique de la
pédagogie Freinet. Il permet la libre expression des élèves. Cette technique est pour moi, la plus simple à mettre en place et en même temps, au fil du temps, la plus complexe. Le journal de
classe
C'est une technique qui, si on s'y consacre
sincèrement,
bouleversera le fonctionnement "traditionnel" de la classe et vous
poussera à vous poser des questions crutiales d'organisation du
travail.J'ai commencé dès ma première année (avec le journal mural, le Conseil, les métiers) à utiliser cette technique parce que je voulais sortir du schéma traditionnel des rédactions ("expression écrite" ou "production d'écrit") à sujet imposé du genre "racontez vos vacances" ou "Lis le texte de M. Machin et écrit la suite en 15 lignes". Je voulais que les élèves puissent s'exprimer librement, raconter ce qu'ils veulent. Est-ce que des CE1 en seraient capable? Eh bien oui, très largement. Ainsi dans les plages horaires d'"écriture libre", les enfants produisaient des textes: certains sur les animaux (un grand classique) d'autres sur des histoires inventées (chevaliers, dragon, princesse etc.) et d'autres racontaient ce qu'ils avaient fait avec la famille. Cette petite pratique qui peut paraitre modeste pédagogiquement a créé un bouleversement dans la classe. Certains on voulu lire leur texte à toute la classe. Nous avons donc créer le "Quoi de neuf?". Beaucoup ont voulu le reprendre à la maison, pour montrer à papa et maman. Et puis l'idée de rassembler ces textes est arrivée naturellement, spontanément. En leur donnant la parole et en la respectant, les élèves exprimaient leurs idées, discutaient, essayaient de trouver la meilleure solution. La classe bourdonne, leurs cerveaux tournent plus vite que le mien. Le "journal" est né. Bien sûr, il fallait lui trouver un nom, au vote. Ne disposant que d'un ordinateur, les élèves écrivaient leur texte à la main, correction par le maître avec l'enfant, puis inscription sur la liste affichée dans la classe pour taper le texte et l'imprimer. Ensuite il fallait "mettre en page". Les enfants découpaient leur texte et trouvaient un autre texte de dimension complémentaire pour un format A4. La taille du journal est variable en fonction des écrits produits. En cycle 3, on peut se dire que ça va être plus facile... mais pour moi non. Les textes sont plus long, plus complexes. Les corrections prennent plus de temps, les recherches plus précises. Il faut relancer les recherches, les écritures, donner de l'aide à qui en demande... Il faut aussi entretenir un milieu plus riche de sorties, visites, découvertes, expériences, pour faire des compte-rendus divers et variés. Ce journal rentrera alors directement en conflit avec les programmes dans le sens où ils vous demanderont d'investir plus de temps qu'il ne faudrait y accorder. C'est un travail tellement riche, passionnant qu'il vous fera perdre la notion du "temps scolaire", les élèves refuseront d'aller en récré pour finir ou continuer leurs exposés (c'est du vécu), vous ne sortirez plus à 16h30 mais à 16h45 au plus tôt, les parents râleront. C'est un travail épanouissant pour le maître et aussi pour les élèves. On pourrait presque parler "d'école émancipatrice"!! Mais pour ma part, je me heurte au problème du "temps" et avec la suppression du samedi matin, ça ne va pas arranger les choses. Je repense au titre d'un article de la revue "N'autre école" : Pourquoi ne pas Freinet le temps? Un journal
d'école?
Le journal d'école est possible mais encore plus
difficile à organiser. Il faut que tous les instits soient
très motivés, qu'ils aient la même façon de
voir les choses (un journal ce n'est pas juste un recueil de textes
c'est aussi une coopération). Il faut faire un calendrier
commun, le respecter, monter un journal plus gros. Le photocopiage est
plus fastidieux... |
![]() Un journal de 2008 |
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