![]() ![]() Exemples de carte ![]() Les signes de la carte ![]() "Le planning de surveillance" Petit lexique pour les non-initiés Tuteur:
Le tuteur est un élève responsable, sérieux, avec
de bons résultats, qui travaille proprement. Il aide les autres
dans le T.I. ou en classe. En T.I. les élèves qui ont
besoin d'aide s'inscrivent sur le tableau. Un des tuteurs va l'aider et
efface son nom à la fin. Si le problème persiste, il
reste le maître ou si le maître est en "atelier", on attend
le bilan.
Parrain ou marraine: un parrain est un tuteur "exclusif". Il se place toujours à coté de l'enfant qu'il parraine. L'aide est toujours à disposition. Les conseils sont permanents. C'est le maître qui repèer un élève en difficulté (propreté, sérieux dans le travail...) et propose un parrainage. Les parrains et les marraines sont choisis au Conseil avec l'accord de l'élève en difficulté qui choisit parmi les volontaires pour l'aider (sociogramme). T.I. = Travail Individuel (voir dans la rubrique du menu bleu en haut de cette page) Sociogramme: Gros mot des freinétistes pour désigner un compromis tacite entre un groupe (ou un couple) d'élèves. Le compromis classique repose sur le rapport plaisir/besoin qu'on a de travailler avec un autre élève. Le besoin: on a besoin d'un plus fort que soit pour progresser. Le copain doit nous apporter des avantages dans le travail (connaissances, sérieux, rigueur, propreté...). Mais on ne travaille pas avec quelqu'un qu'on aime pas un minimum. Si le "premier de la classe" nous casse les pieds, on ne l'écoute pas, même si ce qu'il dit est juste (personnellement j'appelle ça "la pédagogie du schtroumpf à lunette" (attention au copyrights!!!). Ce compromis entre le plaisir d'être en bonne compagnie et le besoin de progresser dans le travail s'appelle le "sociogramme". Voilà, j'ai essayé d'expliquer ça clairement mais c'est un peu comme le mot "paradigme", il est partout mais personne ne sait ce que ça veut dire... (verbiage?...à méditer). ![]() |
Un
permis de circuler? Pourquoi?
Le problème de la libre circulation des
élèves
dans une école est un problème brulant : il faut jongler
entre la liberté, le
développement de l'autonomie, le respect de l'enfant d'un
coté et d'un
autre coté la responsabilité s'il survenait un accident.
La "judiciarisation" des cours d'école n'est malheureusement
plus à démontrer!Mais ne soyons pas hypocrites. Des élèves se promènent à un moment ou a un autre dans toutes nos écoles. Les occasions les plus fréquentes sont les allées et venues aux toilettes, les mots que le directeur envoie à ses collègues suite à un coup de téléphone pendant la classe, la feuille de cantine à donner à l'ATSEM... Les occasions sont diverses et variées, et même si elles ne représentent que peu de temps (5 min en moyenne), l'enseignant ne peut pas être derrière l'élève ET dans sa classe. Alors que faire? Respecter les consignes officielles et ramasser les pipis et les vomis... laisser un élève se faire pipi dessus? J'ai eu une élève malade des reins, qui ne pouvait pas physiquement se retenir pendant une heure et demie. Qu'est-ce que je lui dis? "Désolé, les textes ne m'autorisent pas à te laisser aller faire pipi", ou pire et culpabilisant "T'es pas capable de te retenir ou quoi? Tu veux un seau?" Donc on est humain, on laisse les élèves aller aux toilettes quand "C'est pressant!". Alors, et la responsabilité??? J'ai soulevé ce problème au conseil en disant que dans certaines écoles il y avait des "permis de circuler". Il fallait adapter ces permis au fonctionnement de la classe, à la structure de l'école et à mes élèves. Comment?
Ce fonctionnement m'interesse car j'ai
suivi ça de loin, sans imposer. L'organisation a
été proposée par quelques élèves
moteurs mais le projet a été approprié par toute
la classe (point positif des Conseils???)Pendant le Conseil, nous
avons décider d'utiliser un carton (10 x 7cm) attaché par
un cordon autour du cou. En effet il faut que le maître sache en
un coup d'oeil qui demande à sortir.
Le permis de circuler donne des droits à l'autonomie mais il est de la responsabilité unique du maître, car seul le maître sera tenu responsable d'un accident (je m'autorise pour le moment cet abus de pouvoir monarchique). Ainsi je donne un permis vert, je peux le reprendre au prochain Conseil ou suspendre tout de suite les déplacements d'un élève turbulent. Les couleurs...
Elles sont au nombre de trois.
ROUGE:
l'élève ne peut pas se déplacer seul. Il ne peut
pas sortir sauf en cas d'EXTREME URGENCE ( situation
évaluée par le maître). Le cas
échéant, il doit être accompagné d'un
élève vert et celui-ci est obligé de le tenir par
la main pendant tout le trajet. Seuls les trajets aux toilettes
(urgence) peuvent être autorisés. Pas de métiers
à déplacement (facteur/coursier, feuille de cantine...).
Pas le droit d'être dans une autre pièce que le
maître, même si l'assistante d'éducation est
présente.JAUNE: Le maître n'a pas une confiance entière. Il se méfie beaucoup. Aussi, le jaune peut aller aux toilettes, accompagné d'un vert. Il ne peut pas faire de métiers à déplacements. Le "remplaçant" le fera à sa place ou le maître choisit un autre élève si le remplaçant n'est pas "vert". Le "jaune" peut travailler dans la "salle des fiches" sous la responsabilité d'un surveillant de son niveau (et avec la présence de l'assisatante d'éducation). VERT: Le maître a confiance. L'élève peut aller seul aux toilettes. Il peut en accompagner d'autres à la demande du maître. Il peut faire des métiers à déplacements. Il peut aller travailler dans la salle des fiches sous la responsabilité d'un surveillant. Les évolutions, passage
de permis...
Les permis sont remis au
Conseil. Les élèves peuvent être
rétrogradés par proposition du maître.
L'élève qui veut être vert doit le demander au
Conseil. Son cas est étudié par le groupe, le
maître prend la décision finale.
Les autres permis
Cette volonté
d'organiser le groupe, de créer des outils de gestion rationnels
se retrouve dans les classes où la parole est
libérée, ou du moins le droit d'expression reconnu.
Ces outils sont évolutifs, rien est figé. Ce sont les outils qui s'adaptent aux enfants et non l'inverse. Ainsi d'autres permis sont nés d'autres besoins. Exemple: le permis de surveiller. Les maîtres doivent changer de classe pour faire anglais... il faut bien un temps pour se déplacer et même si les maîtres sont athlétiques, une "bétise" est vite arrivée. Alors le Conseil (c'est pas le maître! promis!) a proposé de faire un permis de surveillant qui servirait aussi pour le T.I. (car l'assistante d'éducation "n'a pas que ça à faire que nous surveiller!"). Et hop, on crée un permis de surveiller, avec un signe (le triangle, j'avais plus que ça comme gommette sous la main!) collé sur la carte. Ah oui mais "Comment on fait pour choisir le surveillant, ça va être toujours les mêmes!". "On a qu'a faire un emploi du temps des surveillants". J'accepte, cet emploi du temps est maintenant fabriqué et en fonctionnement. Les surveillants peuvent arrêter de le devenir. Les surveillants sont choisis par le Conseil (et non seulement le maître) pour cause de "sociogramme". S'il y a le bazar en salle de fiches (ce qui n'arrive jamais ;)), c'est la faute des élèves et non du maître ou de l'adulte surveillant puisqu'officiellement il est libéré de cette responsabilité (pour le groupe social classe). |