Qu'est ce que l'autogestion?
"Au sens littéral, autogestion signifie gestion par soi-même : du grec autos « soi-même » et du latin gestĭo, « gérer ». Dans sa définition classique, c'est le fait que, pour un groupe ou une structure considérée, les décisions sont prises par ce groupe ou l'ensemble des personnes de la structure considérée." (wikipédia)

Le climat d'une classe coopérative pousse le groupe à s'organiser. En clair: qui fait quoi?
Si le maître a souvent besoin (surtout en cours multiple) qu'un élève efface le tableau, range le matériel, allume la lumière, distribue un travail, des manuels... il fait appel régulièrement à un élève pour l'aider. On constate alors que naît une jalousie entre les élèves: "C'est toujours lui et jamais moi!", ou "C'est toujours les chouchous". Ces remarques parfois justifiées créent des tensions entre les élèves et induisent des comportements de "séduction" envers le maître pour essayer d'avoir plus que les autres élèves, pour être mieux vu. Ces comportements existent aussi chez les adultes! Pourtant ils sont détestables et inacceptables.
Dans une classe Freinet, tous les enfants sont considérés comme égaux, qu'ils soient casse-pied ou non. Même s'il peut y avoir une différence de traitement (libertés, droits partiels, circulation dans la classe, l'école...), ces inégalités sont toujours justifiées devant le groupe, approuvées par la majorité des élèves au Conseil.
Ainsi donc, il nous faut trouver une organisation équitable, avec un fonctionnement transparent pour tous. Le maître ne choisit plus arbitrairement. L'organisation est possible par l'outil, c'est ce que Freinet appellait "le matérialisme pédagogique".
Cet outil, je l'appelle "La ronde des métiers". C'est un disque en carton partagé en autant de secteurs égaux qu'il y a d'enfants dans la classe. Il est fixé sur une planche en carton par une attache parisienne ce qui lui laisse la possibilité de tourner.
Sur l'extérieur, sur la planche "fixe" on y inscrit les métiers. Sur le disque, les prénoms.
Chaque semaine, la roue change, celui qui a son prénom en face du métier doit le faire. Cela fonctionne assez bien.

Ainsi le groupe classe commence à se responsabiliser. Chacun agit un peu, pour le bien de tous.


1/ Organisation transparente
2/ Tout le monde à le même droit à l'exercice d'un métier
3/ L'enfant prévoit, se projette dans le temps pour savoir quand il fera son "métier préféré"
4/ Si un enfant oublie son métier, les autres peuvent lui rappeler.

1/ Si un élève part ou arrive, il faut tout refaire (les secteurs angulaires, le pourtour...)
2/ Certains métiers peuvent nécessiter des compétences "expertes". Exemple: informaticien (aider les autres pour la technique informatique), ou surveillant (pendant que le maître est au téléphone).
Au dernier conseil, nous avons décidé de faire passer des "brevets" aux élèves qui souhaitent être informaticien. Un brevet est un genre de contrôle où les compétences indispensables sont vérifiées (allumer un ordi, ouvrir open office, retrouver et ouvrir un document, mener une recherche sur internet, utiliser google, insérer des images dans un texte...).
Le brevet est passé avec le maître qui donnera sa décision.

Pour les "surveillants de classe" (et pour le moment) seul le maître désigne les élèves en qui il a confiance. Le Conseil a proposé de faire un planning de surveillance pour que ça ne soit pas toujours les mêmes qui surveillent.
NB: Pour le métier de surveillant, voir la page "le permis de circuler".


Quelques métiers "stables" d'une année à l'autre: effaceur de tableau, facteur/coursier, distributeurs, médiateurs, rangeur de fiche, matériel, lecteur de mots, quoi de neuf?...